Seuls mammifères
exclusivement aquatiques, les cétacés baleines, dauphins et marsouins ont
derrière eux plus de 40 millions d’années d’évolution. Leur parfaite
adaptation à une existence marine reflète dans leur anatomie. La reconstitution du passé d’un animal se fonde sur des structures corporelles ancestrales qui ne sont guère modifiées au cours des temps. Ainsi, les cétacés offrent de nombreux point communs avec tous les autres mammifères : citons les poils ( quoique réduits à l’état de vestige ), un cœur à quatre compartiments, une mâchoire inférieure constituée d’un os unique, la présence de trois osselets dans l’oreille moyenne, des glandes mammaires et un placenta. Notons que l’existence de ces particularités partagées n’est pas nécessairement requise par une vie marine. Ces structures « historiques » trahissent surtout la filiation des animaux et révèlent les liens de parenté qui les unissent aux autres êtres vivants. Dans ce cas précis, elles nous prouvent qu’en dépit de leur apparence trompeuse les cétacés sont proches des autres mammifères. Le corps fuselé des cétacés n’est pas une caractéristiques « historique » : comme pour les autres vertébrés aquatiques poissons, requins, phoques et pingouins son galbes, comme modelé par l’écoulement de l’eau, est celui qui offre le moins de résistance à la progression. Cette adaptation est un exemple de contrainte « fonctionnelle » sur la morphologie : elle souligne les besoins immédiats requis par la vie de tous les jours. Chez les cétacés, d’autres structures sont le résultat des mêmes exigences environnementales : parmi elles, citons les membres antérieurs aplatis en battoirs et l’aileron dorsal souvent proéminent qui contrôle sans doute l’assiette de l’animal lors de la nage.
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