Comme chez tous le mammifères, le taux de croissance du fœtus est maximal à la fin de la période de gestation. Il est presque invraisemblable chez les grands cétacés. Jugez-en : au cours des deux derniers mois de la gestation, le poids du fœtus d’un rorqual bleu augmente de deux tonnes, soit de quelque cent kilo par jour juste avant la mis bas. Ce taux dépasse le taux de tous les autres cétacés ; il est 10 fois plus élevé que celui des mammifères terrestres et de 500 à 1000 fois plus grand que celui d’un fœtus humain. Contrairement à ce qui se passe chez les mammifères vivant sur la terre ferle, la variation de taille à la naissance observée entre les diverses espèces de mysticètes et d’odontocètes n’est pas due à des différences de période de gestation, mais bien à des taux de croissance fœtale distincts.

Capables maintenant d’estimer l’âge d’un cétacé, nous pouvons en calculer le taux de croissance après la naissance. Chez tous les mammifères marins, le développement du nouveau-né est extrêmement rapide ( si rapide même qu’il est possible de déterminer l’âge du jeune en fonction de sa longueur, jusqu’à un an tout au moins). Le lait maternel est en effet particulièrement riche en graisses et, dans une moindre mesure, en protéines. Un animal de deux ans peut ainsi être aussi grand (sinon plus grand) qu’un autre vieux de cinq ans. Avant le sevrage ( qui a lieu vers sept mois), un jeune rorqual bleu aura vu croître son poids de quelque 17 tonnes, soit 80 kg par jour. Si sa taille est de 8 m à la naissance, elle pourra avoir doublé à l’âge de deux ans.

Les tursiops, attouchement et frôlement caractérisent la parade nuptiale et préludent à l’accouplement. Les dauphins sont polygames. Les cétacés qui passent toute leur existence dans l’eau sont pourvus d’un véritable sens de l’odorat ne respirant que dans l’air, ce qui n’est pour eux d’un très grand intérêt. Leur centre olfactif est petit atrophié. Pour captés et percevoir des stimulis éloignés, ils se fient donc essentiellement à leur sens acoustique.

Les bruits les abîment. Le dauphin Tursiop émet des fréquences inaudibles pour nous. Ces émissions ultra sonores dont il perçoit les échos réfléchis constituent un remarquable système sonar. L’œil : le dauphin Tursiop, comme tous les cétacés ne verse jamais de larmes, sa vision aérienne et aquatique est relativement bonne. Les cétacés vivent et demeurent dans les eaux et n’ont nul besoin de larmes salées pour laver leur yeux, mais des secrétions huileuses les protègent des substances irritantes en dissolution dans l’eau. Les cétacés n’ont pas réellement besoin d’avoir une bonne vue dans l’air, ils ont pourtant les yeux amphibiens, comme le prouve le comportement des cachalots et des baleines grises qui se dressent verticalement hors des vagues pour scruter les alentours et faire le point de leur situation.

La mâchoire allongée du dauphin Tursiop, conformée comme un bec sont garnies de 280 dents qui permettent à l’animal de maintenir les corps glissants des poissons. Les dauphins, ainsi que tous les cétacés ne mâchent pas leur nourriture.