La plus part des donnés concernant la reproduction et le développement des cétacés ont trait aux espèce jadis chassées pour leur valeur commerciale et économique Elles ont été recueillies par les chercheurs attachés aux navires et aux stations de baleiniers ainsi qu’aux musées qui leur ont été consacrés. Plus récemment, des spécimens d’espèces tuées accidentellement lors de campagnes de pêche consacrées à d’autres créatures marines ont élargi le champ d’investigation des scientifiques. Ainsi, on estime à plus d’un million le nombre de dauphins à long bec et de dauphins tachetés(genre Stenella) qui se sont noyés dans les filets des thoniers. Les « araignées » (filets à mailles ténues) déployées près des côtes ont fait payer un lourd tribut aux cétacés de petite taille qui évoluent dans les eaux peu profondes. LE DIMORPHISME SEXUEL Au cours de l’adaptation à la vie aquatique, le carénage du corps des cétacés a impliqué la modification de leurs organes génitaux externes. Noyés dans la masse du corps, ils sont difficiles à distinguer : le pénis des mâles est maintenu dans un prépuce (sauf pendant l’érection ) dont l’ouverture est en fente (dite fente génitale) d’aspect similaire à la vulve des femelles. La différence la plus marquée entre les deux sexes est la distance qui sépare la fente génitale de l’anus : elle représente quelque 10 pour cent de la longueur du corps chez les mâles alors que la vulve semble prolonger l’anus chez les femelle. Les glandes mammaires des femelles ne sont guère visibles : les deux mamelons sont disposés dans d’autres fentes situées de part et d’autres de la fente génitale. Ils n’en sortent que lors de l’allaitement. Les glandes proprement dites sont noyées sous le lard et tapissent une large portion de la paroi ventrale ; leur renflement ne se devine que chez les femelles produisant beaucoup de lait. Il existe pourtant un dimorphisme sexuel chez les spécimens adultes de quelques espèces. Ainsi, la taille des mâles est plus élevée que celle de leurs compagnes chez les cachalots (Physeter catodon) , les globicéphales(genre Globicephala) et les orques(Orcinus orca). Les mâles de ces dernières possèdent en outre un aileron dorsal plus imposant. Mais, contrairement à certains mammifères terrestres, le dimorphisme sexuel ne concerne ni la livrée ni la forme du corps. Le tableau donne, pour quelques espèces de dauphins, certaines données probables concernant les premières phases de leur existence, et aussi leur longévité approximative. Les observations faites dans les océanariums sur le Tursiops ont permis de constater que, lors de la parturition, le jeune se présente par la région caudale, que le cordon ombilical se rompt spontanément et que la mère s’empresse de mener le nouveau-né vers la surface afin qu’il puisse prendre sa première respiration le plus vite possible. C’est là une opération indispensable, dés sa sortie de l’utérus, le petit dauphin a tendance à couler, ses poumons ne contenant pas encore d’air. Il est très fréquent qu’une autre femelle vienne aider la mère à faire émerger le jeune, qui est de grande taille(environ un tiers de la longueur totale de la femelle adulte). Chez les dauphins, comme chez tous les Cétacés en général, l’instinct maternel est très développé, et la mère veille attentivement sur son rejeton, toujours prête à le défendre furieusement contre toute attaque. La tétée des jeunes Cétacés est connue depuis longtemps : les mamelons de la mère, situés par paire de part et d’autre de l’orifice sexuel, sont munis de muscles puissant permettent de lancer un jet de lait dans la bouche du nourrisson. Dans la bouche du nourrisson. Certains jeunes dauphins se contentent, jusqu’au sevrage total, de ce régime lacté. D’autres commencent, avant la fin de la période d’allaitement, à pourchasser de petits poissons ; mais ce n’est qu’à partir de l’âge de cinq à sept mois qu’ils peuvent les capturer effectivement, c’est à dire lorsque leurs dents ont percé, celle-ci leur permettant alors de retenir les proies. Suivant les espèces, la période d’allaitement peut durer de quelques mois à deux. La croissance est très rapide, car le lait des cétacés est exceptionnellement riche en matières grasses (35 à 40 %). La maturité sexuelle, chez une femelle de Tursiops née en captivité, a été atteinte à l’âge de six ans. On estime que les femelles du dauphins commun sont pubères vers trois ans ; les mâles un an plus tard. Pour les globicéphales, les temps correspondants sont six à sept ans chez les femelles et douze ans chez les mâles.
|